Les risques professionnels sont ceux qui représentent une menace pour la santé et la sécurité des salariés dans le cadre de leur activité professionnelle. Obligatoire pour tous les employeurs, le DUER (document unique d’évaluation des risques professionnels) représente le point de départ de votre démarche de prévention.
Il permet d’identifier les risques auxquels sont exposés vos salariés, et doit vous aider à définir un plan d’actions. Obligation légale, le DUER est prévu par l’article R4121-1 du Code du travail.
We Paie vous présente aujourd’hui les principales catégories de risques professionnels à prendre en compte dans votre évaluation.
L’activité physique et les contraintes posturales
De nombreux postes nécessitent de porter, déplacer, soulever des charges… dans des secteurs aussi variés que le commerce, le bâtiment ou encore les services à la personne. Malgré les progrès techniques et la mécanisation, l’activité physique reste l’une des principales sources d’accident du travail.
En particulier lorsqu’elle est répétitive et/ou qu’elle se caractérise par des contraintes gestuelles et posturales, l’activité physique entraîne des douleurs articulaires et musculaires, voire des troubles musculosquelettiques (TMS) ou des affections cardio-vasculaires.
À l’inverse, le travail sur écran est également concerné. Le problème vient du fait qu’il est souvent effectué de façon statique pendant une longue période, et associé à un comportement sédentaire.
Les déplacements et les risques de chute
Les déplacements professionnels à l’aide d’une voiture, d’un camion ou même d’un vélo peuvent entraîner des accidents graves. Le risque routier représente ainsi la première cause de mortalité en cas d’accident du travail.
Même à pied, les risques liés aux déplacements sont réels et concernent toutes les entreprises. Trébucher peut arriver à tout le monde, mais les conséquences sont parfois graves. Il faut donc bien appréhender le risque de chute de plain-pied, même si les facteurs ne sont pas toujours évidents (éclairage, encombrement du sol…).
Le travail en hauteur aggrave le risque. Les chutes de hauteur correspondent en effet à la deuxième cause d’accidents mortels liés au travail. Les secteurs particulièrement impactés étant la construction mais aussi la maintenance ou le spectacle.
Le bruit
Le bruit représente une nuisance particulièrement pénible au travail :
- Il cause du stress et de la fatigue, avec des conséquences sur les systèmes nerveux, cardiovasculaire et digestif
- Il affecte la capacité de concentration et donc la qualité du travail et entraîne des erreurs, voire des accidents
- Il peut conduire à la surdité dans les cas les plus extrêmes.
On considère que l’ouïe est en danger à partir de 80 décibels sur une journée de travail de 8 heures.
Les environnements spécifiques de travail : exemple du froid et de la chaleur
Le froid et la chaleur, d’origine naturelle ou artificielle, peuvent avoir des effets graves sur la santé des travailleurs :
- Le froid peut provoquer de l’hypothermie et est à l’origine d’accidents directs ou indirects (exemple : glissades)
- La chaleur entraîne de la sueur, diminue la vigilance et peut conduire à la déshydratation
Ces risques interviennent aussi bien à l’intérieur (chambre froide, entrepôt…) qu’à l’extérieur (chantier en période de canicule…).
Les risques liés à l’organisation du travail : exemple du travail de nuit
En général, le travail suit une organisation standard : 5 jours de travail avec des horaires compris entre 5 heures et 23 heures, et 2 jours de repos par semaine. Mais les impératifs liés à l’activité imposent à certains salariés de travailler à des horaires dits « atypiques », notamment la nuit.
Or, le travail de nuit impacte le rythme biologique. Il peut entraîner de la somnolence, ainsi que des effets négatifs sur la qualité du sommeil, la santé psychique ou encore la prise de poids.
Les risques chimiques et biologiques
Qu’il s’agisse d’un virus, d’une bactérie ou d’un champignon, les agents biologiques représentent un risque pour la santé. Ce risque existe aussi bien à court terme (infection, intoxication, allergie) qu’à long terme (cancer…). Certaines activités sont particulièrement concernées : santé, services à la personne, agriculture, les industries agroalimentaires, environnement… Mais l’épidémie de Covid-19 nous rappelle que tous les secteurs peuvent être atteints.
Autres éléments susceptibles de perturber l’organisme humain : les produits chimiques. Omniprésents sur les lieux de travail, ils sont utilisés sous forme pure, en mélange, ou résultent d’une activité ou d’un procédé comme la combustion par exemple. Ils sont la source d’intoxications, aigües ou chroniques, et peuvent causer des explosions et des incendies.
Les risques psychosociaux
On parle de risques psychosociaux dans les situations suivantes :
- Stress
- Violences internes à l’entreprise (harcèlement ou discrimination par exemple)
- Violences commises sur les salariés par des personnes externes à l’entreprise
Ces situations, qui peuvent se combiner entre elles, existent dans tous les secteurs d’activité et à tous les niveaux hiérarchiques.
Les risques psychosociaux sont plus difficiles à repérer que d’autres types de risques professionnels. Mais leurs conséquences sont bien réelles, que ce soit sur la santé des salariés (troubles anxieux, burn-out…voire suicide) ou sur la performance de l’entreprise (absentéisme, mauvaise ambiance de travail…).
En fonction de votre activité, d’autres risques existent. N’hésitez pas à solliciter la médecine du travail ainsi que les représentants du personnel pour vous accompagner dans l’élaboration de votre DUER.
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